mercredi 30 mai 2007

Question existentielle

Au bar gai Le Stud dans le Village montréalais, on a refusé de servir une dame. La cliente choquée porte plainte et la manchette abreuve les médias.

Question : Est-ce que je m’en contresaintciboirise ?

Réponse : Oui !

Petits secrets de l'Histoire

Visionné hier « 24 heures pour l’Histoire » sur les ondes de Télé-Québec. L’épisode est consacré à l’émeute du 24 juin 1968 lors de cette fameuse parade de la Saint-Jean sur la rue Sherbrooke.

On se souvient de la bousculade transmise sur les ondes de Radio-Canada, des coups de matraques, des nombreuses arrestations, du reporter Claude-Jean Devirieux qui nomme en direct le matricule d’un flic particulièrement agressif et de Pierre-Elliott Trudeau qui refuse de quitter l’estrade d’honneur érigée devant la Bibliothèque Nationale, malgré les bouteilles et les roches lancées de toutes parts.

Le documentaire se conclue par la phrase suivante, livrée dans les toutes dernières secondes :

« Cette journée-là, c’est dans un des nombreux fourgons cellulaires que Francis Lanctôt et Paul Rose ont fait connaissance ».

Et vogue le navire…

mardi 29 mai 2007

Un homme assis

Je vous présente mon chum Ti-Two, un fier facteur de Sa Majesté. Rencontré le week-end dernier, il ne trouve pas très drôle sa vie en chaise roulante. C’est que, voyez-vous, mon facteur favori s’est pété le tendon d’Achille en sautant à la corde pour amuser une toute petite fille.

Opération très délicate et réhabilitation sévère. On ne badine pas avec ce tendon essentiel qui ne tolère qu’une seule intervention. On parle ici d’une inertie d’au moins 5 mois. Avec un peu de chance, il pourra se taper une ronde de golf juste avant la fin de la saison. Eh misère !

J’irai jouer cette ronde avec toi mon chum !

Chez le vendeur de kodak

En entrant chez L.L.Lozeau, l’immense magasin dédié à la photographie, j’ai foncé au comptoir des ventes. Quand le préposé-connaisseur m’a abordé, je n’ai pas hésité une seconde et je lui ai déclaré :

« Sérieusement, j’espère que tu vas me traiter de niaiseux ! ».

Devant son air ahuri, je lui explique que le flash de mon appareil Canon Rebel Xti ne fonctionne plus depuis deux jours et que, malgré mes essais sur les nombreux modes d’ajustements, je n’arrive pas à le remettre en marche. Je préfère donc qu’il m’indique la « niaiserie » que j’ai oublié d’appliquer plutôt que me faire dire que l’appareil est brisé.

Après de multiples manipulations et une consultation auprès d’un collègue plus féru, il m’annonce le plus sérieusement du monde que … je ne suis pas niaiseux. Faut alors se diriger au comptoir des réparations et l’appareil sera expédié dans un atelier autorisé pour estimation et, éventuellement, réparation.

Je pars le 23 juin pour les Iles de la Madeleine, fais-je valoir pour justifier un rush. Rien à faire. Faut simplement attendre et se croiser les doigts. Selon le type au comptoir, la saison n’est pas fébrile et j’ai de bonnes chances.

Ce faisant, j’aperçois derrière le comptoir voisin destiné au développement des photos, un immense affiche offrant un spécial à tout casser : 100 photos 4’ X 6’ pour la modique somme de $49 avec un 8 X 10 gratuit. Ça fait donc $0.49 la photo.

Je m’informe auprès de la jeune demoiselle préposée au comptoir de la justesse de mon calcul.

« Oui, oui. C’est $0.49 au lieu de $0.56 habituellement.».

Je monte un peu le ton pour informer la demoiselle qu’au comptoir Uniprix, le tarif est de $15.00 pour 100 photos, donc un prix unitaire de $0.15 comparé à son $0.49. Elle hausse les épaules, ne sachant que dire, alors que le préposé aux réparations m’indique qu’il y a différence de qualité.

« Qualité mon cul, ai-je rétorqué. J’utilise régulièrement les services Uniprix et les images sont fort correctes. D’ailleurs, votre comptoir de laminage charge $32 pour un 16 X 24 plutôt que $18 comme Viasion Art-Déco, l’encadreur de l’Avenue Mont-Royal, Kess t’en penses mon ami ? »

Mon interlocuteur cesse de m’obstiner, constatant les oreilles tendues des autres clients…

Je le relance.

« Est-ce que vous louez des appareils ? Ça pourrait me dépanner pour les Iles ».

Il retrouve le sourire et me sort un dépliant sur lequel il recherche le Canon XTi. Pour une semaine monsieur ? J’acquiesce. Il perd son sourire et me lance : $225. Cette machine se détaillant environ $1,000 neuve, le deal de location n’en est pas un, vous en conviendrez.

Je suis donc reparti un peu en tabar mais je me suis vite calmé en me disant que j’allais vous raconter tout ça. Voilà, c’est fait. Et ça fait effectivement du bien. Merci.

lundi 28 mai 2007

Halte laurentienne

Quitter le 514, traverser le 450 et atteindre le 819 pour retrouver la cachette de Hubert et Ginette dans la forêt voisine du village de Labelle dans les Laurentides. C'était le premier relais de ce magnifique weekend avec quelques bibittes noires en prime...

vendredi 25 mai 2007

Enweille par là

Ahhhhhhhh ! Ce matin, le blogueur délaisse le 514 et son béton perpétuel pour aller folâtrer dans les Laurentides chez des amis et des amies qu’il ne voit pas assez souvent. Un saut à Labelle pour aller concocter mon inimitable carbonara chez Hubert et Ginette (oui, oui, celle du cerceau…), puis un autre saut le lendemain chez Nicole et son Ti-Two plâtré pour la bouffe estivale sur le grill de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Tout ça sous la direction de ma fiiiiiillllllle Claude. Comme une sorte de Nirvana pour l’urbain que je suis.

Mais faut pas abuser du Nirvana. Alors le blogueur revient dimanche pour … nourrir sa chatte, lui parler et changer sa litière (quelle belle fausse excuse !)

jeudi 24 mai 2007

Make my day

Canicule et smog en mai. Va falloir s’y habituer selon Al Gore. Les mécanos et nettoyeurs d’autobus faisant la baboune, je n’ai pas le choix : va me falloir débarrer le vélo et l’enfourcher pour aller quérir la livre de poivre noir CONCASSÉ (une denrée rare, je l’ai constaté depuis deux semaines) que me réclame impérativement ma sœur des Iles.

Le vélocipède mou que je suis a donc affronté les vicieux éléments météorologiques pour se rendre sur la Main et acheter le kilo de cette denrée rare de Madagascar.

En sortant d’Anatol Spices, question de me redonner courage pour le retour, j’entre au Caffè Italia voisin pour me taper un espresso froid (freddo comme ils disent). Plein de monde pour siroter leur caféine chaude dans l’air clim de la place. Cul sec et je ré-enfourche la machine.

Coin Saint-Zotique et Beaubien, je stoppe because la rouge. La contravention dont je vous ai parlé le 25 avril dernier m’a civilisé.

En arrêt, le soleil plombe davantage, du moins en ai-je l’impression. J’aperçois soudainement un piéton qui traverse Saint-Zo. Le reconnais. C’est Deadwolf avec sa guitare dans la valise. La face en santé, le teint bronzé et l’humeur dans l’allure. Un peu plus et il sifflote en marchant.

Sans un seul mot, il m’a transmis ce qui me manquait pour compléter le trajet du retour qui s’est transformé en agréable ballade (pas à Toronto) dans la Petite-Patrie.

Tant qu'il y aura des étoiles
Sur le bord de la route
Nous devrons nous arrêter...

mercredi 23 mai 2007

Belle trouvaille


La photo date de 1975 je crois. Quelques années plus tard, elle m’a offert les deux plus belles choses de ma vie : Jean-François et ma belle Claude. Puis, notre route s’est séparée. Faut quand même avouer que … j’avais du goût … Elle se prénommait Denise ...

Voir Bombardier pleurer

J’ai pensé à cette grande chanson Voir un ami pleurer (paroles et musique : F.Rauber/Jacques Brel/1977) quand j’ai vu notre madame Bec-Sec essuyer ses larmes devant l’interprétation que Céline Dion a faite de la chanson qu’ELLE avait écrite.

Et la Denise d’en remettre en se voyant pleurer. « Vous savez, c’est très rare que je pleure » lançait-elle le lendemain, en réponse aux journalistes qui l’interrogeaient sur ces émotions.

Faut-il en rire ? (ou en pleurer, comme le dit une autre chanson). De voir Denise Bombardier, la Miss Rectitude auto-proclamée du journalisme québécois (sinon canadien ou même international) se plier à la grosse mise en scène concoctée pour le lancement promotionnel télévisé du dernier disque de notre (vraie) diva, ça me les a sciées.

Non mais elle a pleuré pour vrai la Denise. Et elle a essuyé l’excès d’humidité débordant de ses yeux et ce, avec une telle grâce. Cette dame tellement cultivée que ses pets font Proust (dixit Daniel Lemire) qui placote et entre dans le jeu de l’organisatrice Julie Snyder pour vendre le nouveau CD de Céline (en a-t-elle vraiment besoin de cette promo ?).

Je vous laisse donc sur le dernier couplet de cette si belle chanson de Brel


Bien sûr ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr le temps qui va trop vite
Ces métro remplis de noyés
La vérité qui nous évite
Mais voir Bombardier pleurer …

Le guts de Jean-Guy Moreau

Je vous rappelais hier la grande fête commémorant le 450ième anniversaire de l’arrivée de Jacques-Cartier. C’était en 1984 dans la Capitale.

Je me souviens du gros spectacle extérieur sur les Plaines : Robert Charlebois et ses invités. Foule immense et beaucoup d’ambiance. Le show est présenté en direct sur les ondes de Radio-Canada.

Le spectacle est commencé, quelques «amis» ont fait leur numéro et Charlebois présente son grand chum : Jean Guy Moreau ! Applaudissement nourris …

Il arrive en Jean Drapeau, déguisé en homme-grenouille avec le costume de plongée noir, les palmes, le masque relevé et … une casquette des Expos sur la tête, sans oublier la moustache caractéristique du Maire (qu’il a toujours imité de façon hallucinante). La foule est crampée ben dur !

Moreau (Drapeau) saisit le micro et lance:
«Je suis très heureux d’être dans votre beau village ce soir pour participer à votre belle petite foire agricole et commerciale !»

J’étais sidéré ! Ai-je bien entendu ? Les huées qui commencent à fuser dans la foule confirment mon acuité auditive. Et la caméra qui montre brièvement Charlebois, assis à son piano, hilare, mais se cachant la figure pour ne pas trop étaler sa rigolade… J’ai presque pissé dans mes culottes.

Et Moreau (Drapeau) de poursuivre en expliquant que son accoutrement lui a permis de re-faire le trajet de Jacques Cartier qui, oui, a bien vu Louisbourg, Tadoussac et le fameux Cap Diamant. Mais qu’il ne s’est pas arrêté pour si peu, afin de poursuivre sa route et arriver à MONTRÉAL en passant sous le pont Jacques-Cartier (eh oui!) pour aller planter une croix illuminé sur le Mont-Royal. Et vlan !

Et puis l’homme-grenouille a quitté la scène sous les huées des gens du gros village. Faut le faire ! Ça prend des couilles pas à peu près. Et un sapré sens de l’humour...

mardi 22 mai 2007

Chronique d'un flop annoncé

Il semble que les gens du Gros Village n’aient rien appris de la leçon de 1984. Vous vous souvenez de cet archi-méga-hyper événement prévu pour le 450ième anniversaire de l’arrivée de Jacques-Cartier ?

On nous annonçait de réserver nos chambres de motel à Drummondville tellement ça serait géant et bondé de touristes. La réalité fut toute autre, les hôtels de la ville de Québec n’affichant même pas complet. Oui, il y a eu cet extraordinaire défilement des grands voiliers, mais pour le reste, il n’y avait rien pour écrire à sa belle-mère. Comme une sympathique semaine des Francofolies.

Aujourd’hui, les médias nous ont parlé de la grosse chicane entre René-Céline et les promoteurs qui désirent un show exclusif. La semaine dernière, on nous annonçait que la plus grande vedette internationale officiellement engagée était … Robert Lepage. Que le band U2 a décliné et patati et patata. Les organisateurs vont-ils se rabattre sur une exposition exclusive des robes de la mairesse Boucher ?

lundi 21 mai 2007

Petit air campagnard

Un lundi matin brillant au maximum. Le soleil entre par devant dès 6 heures et illumine les nouvelles parures que ma blonde a installées à l'extérieur.
...
Quelques géraniums d'un rouge écarlate, d'autres fleurs jaunes, et ces jolies herbes qui finiront dans notre assiette : basilic, romarin et ciboulette. Et aussi une superbe fraisière suspendue.
...
La rue de Bordeaux étant full verte par ses nombreux arbres feuillus, je me sens presque comme un 450 ce matin. Et savez-vous quoi ? Ça ne fait même pas mal ! :-)

samedi 19 mai 2007

vendredi 18 mai 2007

Cuite dans le collimateur

Cinq grosses journées embarré (pas si grave avec ce temps de frigidaire). Triturer les mots pour une demande de subvention d'un groupe communautaire. Mettre quelques posts en ligne. Et puis, tout à coup, on est vendredi.

Odeurs de Guinness ou de bières en fut. Comme un appel vers la déchéance semi-contrôlée. Le bistro dans Villeray qui m'envoie des ondes maléfiques. Je crois bien que je vais me "victimiser" et succomber à la tentation d'aller ingurgiter quelques pots en bonne compagnie. Mais quand arrêter ? That's the question ...

On verra bien.

Boira bien qui boira le dernier...

jeudi 17 mai 2007

Le centième !

Eh oui, c’est mon centième post sur ce blogue. Rien pour se péter les bretelles mais assez de plaisir pour désirer poursuivre.

Et ces commentaires, même brefs, c’est un peu comme les honoraires. N’hésitez surtout pas à me pitcher vos mots. Ils me comblent, même quand ils sont railleurs.

De mon côté, d’ici le 200ième, l’ordinosaure que je suis vous promet d’apprendre quelques mécanismes de mise en page pour, entre autres, vous faire connaître quelques coups de cœur musicaux pas piqués des vers. Ouais ! Faudra que je m’y mette sérieusement.

Même si la chose vous semble minimaliste, sachez bien que la modification d’une adresse URL en mots-liens sur lesquels vous n’avez qu’à cliquer, ça relève de la haute voltige pour l’ignare que je suis. Ou encore la petite photo du profil-chroniqueur (comme les babines rouges de Doparano), j’ai pas encore réussi.

Sur ce, bonnes lectures…

Fini la rigolade

Ces chers banlieusards qui viennent par centaines de milliers tous les jours pour user les rues et les avenues de la grande ville avec leurs beaux chars. Et qui se marrent le soir et les weekends en pensant à ces montréalais qui n’ont pas fini de payer pour réparer tous ces chemins dégradés.


Le Maire Tremblay vient (enfin !) de mettre ses culottes et, par la voix de son responsable des Transports André Lavallée, vient tout juste d’annoncer que des démarches sérieuses seront entreprises pour installer le péage sur les routes et ponts d’accès à l’île de Montréal. On parle même de péage pour certaines sections achalandées du centre-ville. Rien d’assuré, mais la chose sera sérieusement envisagée pour apporter une somme annuelle de 300 millions destinée au financement de ces importants travaux.
...
De quoi réconcilier les montréalais avec leur ville. Qui plus est, on doublera les pistes cyclables d'ici 7 ans.

Il était temps !

Vive le vélo et le transport collectif !
...
Yééééééééééééé !

mercredi 16 mai 2007

541 piastres de l'heure

C'est le tarif horaire que le gouvernement du Québec verse à Pierre-Marc Johnson pour présider la commission d'enquête sur l'écroulement du boulevard La Concorde. Et non, ce n'est pas une farce du blogueur.
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D'ailleurs cette fameuse commission aura coûté $ 6 millions aux généreux contribuables québécois, soit légèrement plus que la re-construction du viaduc en question.
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Une petite claque sur la gueule avec ça ?

Mon pays ce n'est pas un pays...

Une image prise aux Iles-de-la-Madeleine durant l'hiver 2006. Question de vous rappeler qu'en ce 16 mai ( oui oui : le 16 mai) on prévoit quelques 5 centimètres de neige (!!!) à Québec et dans la Beauce. Quel pays !

mardi 15 mai 2007

Dieu et le golf

C'est en voyant cette très vieille photo prise dans les années 70 que m'est revenue cette histoire plutôt spéciale. Outre l'humble blogueur sur la droite, on y aperçoit Denis et Richard qui furent mes principaux partenaires de golf au cours de ces années bénies où nous nous retrouvions pour l'ouverture de la saison et les premiers élans.
...
Non ! Tiger Woods n'est pas le propos de cette chronique printanière, même s'il pulvérise ses adversaires depuis plusieurs années. Il s'agit plutôt d'une anecdote touchant la relation entre l'Être Suprême et le piètre golfeur que je suis (handicap 25).

Quelques semaines après le Tournoi des Maîtres (édition 1996), les fourmis avaient commencé leur ravage sur nos jambes de golfeurs. La hâte extrême de taper une première vraie drive sur un premier vrai trou nous faisait tous saliver comme des canidés de Pavlov.

Bâtons maintes fois astiqués, triple-inventaire du sac pour ne rien oublier (gourde bien remplie, balles, tees, serviette propre, crayon, marqueurs et j'en passe).

Ce samedi matin de la fin-mai 1996, nous allions amorcer la saison par le pèlerinage annuel au Carling Lake, un superbe parcours caché tout près du petit village de Pine Hill dans les Laurentides. Les frais dispendieux d'une journée à ce Club sélect (voiturette obligatoire) rongeaient certes notre budget estival, mais au fil des ans, l'expédition était devenu un must incontournable.

Je vous parlais de Dieu et j'y arrive. La glace est brisée : double-bogey au premier trou, une normale quatre de difficulté moyenne. Ça y est la saison 96 est lancée.

Tout s'est passé sur le deuxième tertre de départ. Un normale quatre, dog leg à gauche avec un lac d'à peine 100 verges à traverser sur le coup de départ. Je dois ici vous avouer ma hantise maladive des obstacles d'eau.

J'y perds continuellement mon calme et mes moyens. Psychologique, me direz-vous ? Je ne le sais que trop ! Je suis incapable de neutraliser le stress que les mares d'eau m'imposent : mains moites, palpitations accélérées et j'en passe encore.

Sur ce deuxième tertre de Carling Lake, j'ai joué de prudence, comme d'habitude, en remplaçant ma Titleist pression par une vieille balle sale, sous les sarcasmes de Richard et Denis.

Concentré sur la balle souillée à mes pieds, j'ai alors vécu cette expérience inoubliable. Une voix intérieure, chaude et rassurante, m'a interpellé :
...
"Michel, prends une balle neuve !"

J'ai très clairement entendu cet appel et j'avoue en avoir ressenti des frissons inconnus. J'ai donc retiré la vieille balle, sorti la Titleist de ma poche et l'ai placée avec assurance sur le tee. Comme je m'apprêtais à frapper avec confiance, la Voix divine m'a sussurré :
...
"Michel, prends un élan de pratique !"

Qu'auriez-vous fait à ma place? J'ai obéi et frappé l'air de toute mes forces. La Voix est alors revenue pour me dire sèchement :
...

"Michel, reprends ta vieille balle !"

lundi 14 mai 2007

Maman tu es la plus...

Hier, pour la Fête des Mères, j’ai parlé quelques minutes avec Cécile (c’est ma maman à moi) au téléphone. Sa voix douce qui m’arrive des Iles-de-la-Madeleine et qui ne peut m’adresser que des oui ou des non parce que cette salope d’Alzheimer lui a volé la presque totalité de son vocabulaire.

Et oui je lui ai chanté la vieille chanson de Luis Mariano que la voix de rossignol de mon enfance lui livrait chaque année pour ses anniversaires.

Maman tu es la plus belle du monde
Aucune autre à la ronde
N’est plus jolie que toi
Tu as pour moi
Avoues que c'est étrange
Le visage d’un ange
Du paradis

Enfantin je sais. Mais fort signifiant pour sa mémoire défaillante. Étrange que cette maladie affecte moins la mémoire « ancienne » au détriment des événements récents.

Il y a deux ans à peine, elle nous récitait un poème de 60 strophes (La jetée de Jacques Normand) sur le bord des falaises du Gros Cap et ce, sans aucune hésitation. J’en étais pétrifié. Ce souvenir de ses jeunes années lui revenait aisément alors qu’elle avait peine à me dire dans quel village nous étions.

Je la rappellerai pour son 88ième anniversaire début juin, juste avant d’aller lui faire de grosses caresses dans la dernière semaine du même mois.

Maman tu es……

dimanche 13 mai 2007

La gang du Pied-de-Vent

Moi, c'est pas compliqué. Je broute dans les Iles-de-la-Madeleine et je surveille celles qui fournissent le lait qui servira à fabriquer le fameux fromage "Pied-de-Vent" que vous vous arrachez dans les fromageries du continent. Et, de temps à autres, j'en monte une pour assurer la descendance...

C'est nous autres qui offrons nos pis quotidiennement à la trayeuse pour le Pied-de-Vent. Mais on en garde un peu pour l'autre, juste en bas.

Ben oui ! Ben oui ! C'est moi qui tète et qui porte sur mes frêles épaules la survie du troupeau.
...
...
...
NDLR : Le pied-de-vent se veut une expression typique des Iles pour désigner ces longues filées de soleil qui transpercent les nuages pour aller se jeter dans la mer comme de longues épées de lumière.


samedi 12 mai 2007

Histoires de chasses ratées

Je ne suis pas chasseur, n’ayant tiré qu’un seul coup de fusil dans ma vie. Un essai banal sur une grosse bouteille de bière avec un «douze» et dont le principal souvenir réside dans la surdité temporaire qu’a dû subir mon oreille gauche. La bouteille s’en était sortie indemne, dois-je ajouter.

Mes bons amis Alex et Roger ne sont pas dans la même classe. Deux vrais passionnés de la chasse aux canards depuis … je ne sais plus quand. Les trois courtes anecdotes suivantes remontent au début des années 90 et elles sont authentiques.

À chaque année, quand l’automne se pointe, mes deux chasseurs ne se peuvent plus. L’OUVERTURE de la chasse aux canards ! Les préparatifs pour cette grande journée monopolisent leurs activités plusieurs semaines avant le jour J, notamment pour occuper « leur place » favorite en y érigeant la fameuse cache qui assure leur «privilège» de s’y installer.

Ma première expérience comme observateur (pas question que je tire quoi que ce soit) me fait tripper. Leurs si nombreuses histoires m’ayant mis l’eau à la bouche, je les accompagnerai donc pour ce jour majestueux.

Coucher la veille à Saint-Placide (Saint-Plâ pour les habitués) chez Alex qui demeure sur les rives du grand Lac. Levée des corps avant l’aurore. La chaloupe motorisée remplie d’appelants (les faux canards) qui vogue sur le Lac en pleine noirceur. L’arrivée sur la petite île où se trouve la cache. Installation des appelants à 30 mètres de la rive. Et l’attente.

Les premières lueurs arrivent. Magnifique spectacle du réveil de la nature. Attente aussi. Conversations chuchotées. Gorgées de café dans le thermos, poffes de cigarettes et encore l’attente. De temps à autres, au loin, quelques envolées de canards beaucoup trop éloignées pour tenter quoi que ce soit. Et l’attente qui se poursuit.

Vers onze heures, déçus – voire déprimés – nous allions retourner à la maison bredouilles lorsque jaillit l’explication de nos déboires : en allant pisser derrière la cache, Alex aperçoit quelques trente mètres plus loin un gros ballon de plage jaune avec la face de monsieur Sourire.

C’est l’évidence, aucun volatile sauvage voyant cette « tache » du haut des airs ne s’y serait aventuré. Conclusion de cette première randonnée : un gros coup de douze pour crever « l’esssti de ballon ». Et votre chroniqueur qui se bidonne tout le long du retour…

Épisode 2

J’y retourne l’année suivante mais plusieurs semaines après l’OUVERTURE où, paraît-il, les boys ont connu un grand succès ( heu hum … !!!). Cette fois-ci, même Lac mais sur la Pointe-des-Anglais. Fait plus frette fin-novembre. Pas de chaloupe requise pour aller sur la Pointe. Les appelants installés sur une très mince couche de glace, on réintègre la cache et l’attente recommence.

Rien d’énervant sauf quelques groupes de canards qui volent en rase-motte au milieu du Lac. Rien à faire sauf écouter les exploits antérieurs des chasseurs toujours chuchotés…

Fait clair. Le jour est arrivé. Soudain, j’aperçois sur ma droite … un canard. Oui. Oui ! Un vrai canard qui barbotte tranquillement sur l’eau. J’avertis les deux gars armés et l’observation s’amorce. Confirmation des experts : c’est un vrai canard ! La bête ne voit rien et continue d’avancer vers le devant de la Pointe et, donc, devant la cache.

Il est là devant nous, insouciant. Au signal, Alex et Roger se lèvent, mettent en joue et : Pan ! Pan ! Deux bruits presque synchronisés brisent le silence. La dépouille flotte. Chaloupe pour aller quérir le trophée. Je le palpe : il est encore chaud.

Ce fut l’unique succès de la journée. De retour à la maison, on plume la bête pour le souper (plutôt la petite entrée) du soir. Surprise : aucune viande ! Que la peau et les os. Conclusion : le canard fut blessé plusieurs jours auparavant et, ne pouvant voler, il errait sur la Lac en espérant qu’un chasseur mette fin à ses jours. Mettons que mes héros avaient la mine basse devant mon insistance à « vanter » leurs mérite d’avoir tué un canard…suicidaire !

Épisode 3

Capsule suivante lors d’une année subséquente. Expédition sur une autre île du Lac des Deux-Montagnes (l’île Rochon ou Charron me semble-t-il). Évidemment que je barbe un peu (beaucoup) les carabiniers. Mais cette fois, j’ai vu. Oui j’ai vu un canard se diriger vers la gang d’appelants, s’en approcher au ralenti et commencer à battre des ailes à la verticale pour se poser sur l’eau à trente mètres de mes yeux.

Alex et Roger se dressent, visent et Pan ! Mais où est la bête ? Oups ! La voilà un peu plus loin qui refait surface. Le canard n’est que blessé mais ne peut re-décoller. Nouveau coup de feu. La bête ressort la tête trente secondes plus tard mais plus loin. Mes chasseurs frustrés embarquent dans la chaloupe et ratissent le coin.

Oups ! La bête refait surface sur la gauche. Coup de feu … inutile. Pas de carcasse flottante. Quinze minutes plus tard, la chaloupe qui vogue au ralenti est rendu à deux-cent mètres de la rive, les chasseurs toujours à l’affût de l’oiseau.

Je prends les jumelles pour les observer et … j’aperçois le canard blessé tout près de la rive. J’ai beau m’époumonner pour leur faire comprendre de revenir : ils sont trop loin. Retour au foyer, encore bredouilles mais les oreilles pleines de mes sarcasmes.
Je n’y suis jamais retourné. Peut-être que j’apportais la … poisse. Mais j’en ris encore !

jeudi 10 mai 2007

Feu de la Saint-Jean dans les Iles...

L’image que vous voyez, c’est la masse de bois entassée amoureusement par les gens de Iles-de-la-Madeleine pour le grand feu de la Saint-Jean en 2005, tout près des berges de Fatima sur l’île de Cap-aux-Meules. Allez-y d'un clic : c'est vraiment gros.

Malheureusement, je n’ai jamais vu les flammes jaillir dans la nuit nationale !

Pourquoi ?

Quelques heures après la prise de cette photo, dans la nuit précédant l’événement, des petits comiques (ou de vieux filous) ont allumé l’immense montagne de bois. Grosse joke !

Évidemment, personne n’a vu l’impressionnant brasier et la soirée du 24 fut annulée au profit d’autres évènements moins prestigieux. Débandade…

L’année suivante, ai-je besoin d’ajouter qu’il y avait des gardes de sécurité pour les deux journées précédant l’allumage ?

Je vous contais ça parce que m’est revenu en mémoire que je retourne aux Iles du 23 au 30 juin, juste à temps pour revoir le fameux brasier des Madelinots. Fin comme je suis, je vous expédierai une photo des grosses flammes…

mercredi 9 mai 2007

Un intrus

Sur la toiture de mon balcon avant, que voulait cet étrange volatile ?

mardi 8 mai 2007

Après avoir crevé l'abcès...

Je viens de regarder André Boisclair nous annoncer sa démission en direct. Depuis plusieurs années, on lui prédisait un avenir politique brillant, même lorsqu’il était simple député de mon comté de Gouin. Balloune dégonflée totalement après un petit 18 mois à la chefferie de ce parti difficilement gouvernable. C’est ben pour dire …

L’erreur (majeure) qui se dessine dans le ciel du PQ, à mon humble avis (copyright René Lévesque), serait de propulser Gilles Duceppe à la tête des troupes.

Le seul fait d’armes de ce politicien ordinaire (outre son bonnet … d’âne fortement médiatisé) fut de diriger le Bloc lors de l’élection fédérale qui a ramené les libéraux de Paul Martin en gouvernement minoritaire. Le succès bœuf du Bloc relevait purement et simplement des retombées du scandale des commandites. Point. Rien à voir avec la performance de Duceppe.

La déconfiture du Bloc lors de l’élection (suivante) qui a permis aux Conservateurs de prendre le pouvoir, démontre clairement le charisme et les qualités de leader de Gilles Duceppe.

Alors qui placer dans le siège de commande, me demanderiez-vous ? Pas vraiment d’idées. Juste un pré-requis : pas Duceppe, sinon, le PQ dérape pour de bon dans le champ.

lundi 7 mai 2007

Père et fils délinquants...


Aujourd’hui 8 mai, c’est le trentième anniversaire de « mon gars ». On change de dizaine. L’autre, c’est James qui approche son 250ième jour. La deuxième génération.

Ça veut donc dire que JF fêtait son 5ième anniversaire, le jour de la mort de Gilles Villeneuve en 1982. Il était avec moi, je me souviens. Que je vous raconte aussi cette anecdote survenue quelques années plus tard avec mon fils que je surnommais alors Bizou.

À l’occasion, du deuxième étage où je logeais, le délinquant qui dort en moi s’éveillait à l’occasion pour déconner avec son rejeton. Souvenances d’adolescence, je l’initiais donc à faire des « coups au téléphone ».

Ainsi, certains soirs, de connivence, nous appelions une série de commerces pour effectuer des livraisons chez le bijoutier d’en face sur la rue Jarry. S’y succédaient donc les livreurs de pizza, de poulet, de chinois et autres denrées, ce qui faisait rager le bijoutier et les livreurs mais aussi se tordre de rire mon Bizou.

Ne me traitez pas de malade mental, d’autres l’ont fait avant vous…

Alors voici le punch. Nous appelions aussi au hasard des montréalais inscrits au bottin pour que Bizou leur demande la farce (éculée je l’admets, mais bon…) :

- Madame, votre frigidaire marches-tu ?
- Mais oui …
- Courez après, y va sortir de la maison !

Et là le bambin raccrochait et on rigolait ensemble. Joyeux souvenirs.

Puis arrive le…piège !

Je signale le numéro de son grand-père Adrien sans qu’il le sache. Ça sonne et…

-Hello !
-Monsieur, votre frigidaire marches-tu ?
-Ben non, BIZOU, il fonctionne
-… Hein ? Pépère ? …

Et mon fils de raccrocher vivement. Confondu et gêné d’avoir été repéré. Je le vois encore rougir au maximum et amorcer un tiraillage vengeur avec son père.

Et je vous assure qu’il s’en souvient encore.

Bonne fête JF !

Le petit mec sans envergure

Ça c’est Patrick Lagacé, le journaliste et blogueur très populaire du groupe La Presse-Cyberpresse. Celui qui fait aussi équipe avec Martineau dans les Francs-Tireurs de Télé-Québec.

Mais l’expression n’est pas de moi. Moi j’aime bien Lagacé, sa dégaine et son sans-gêne. Je dirais même que je suis un fan.

Non. L’expression provient d’un dénommé Luc Lavoie, ci-devant porte-parole de Québécor et Vidéotron. On voit monsieur Lavoie chaque fois qu’un conflit jaillit dans l’univers de monsieur Péladeau, PKP pour les intimes.

Je ne comprends toujours pas comment Luc Lavoie a décroché cet emploi de relations de presse chez Québécor. Le bonhomme est fendant à l’extrême, affiche une auto-suffisance et une arrogance qui frise le ridicule et semble toujours en train de déféquer médiatiquement sur les « adversaires » de la boîte où il travaille.

Ce Luc Lavoie semble, à mes yeux, un des boys qui a étudié dans les Hautes Études Commerciales et qui n’a pas réussi sa propre entreprise avant d’être récupéré par un ancien collègue de la bande universitaire pour venir faire des « cui-cui » sur la branche. Je ne dis pas que c’est son parcours. C’est l’impression qu’il me donne. Un homme sans antécédent.

Parce que Patrick Lagacé a fait un bô clin d’œil d’encouragement à d’anciens collègues du Journal de Québec désormais en lock-out, le bonhomme Lavoie sort l’arsenal et, en frustré qu’il est sûrement, insulte l’autre avec son petit mec sans envergure.

Parlant d’envergure mister Lavoie, lèche-bottes de PKP ça vous semble édifiant ?

vendredi 4 mai 2007

Le Grand Marcel

Hier, notre Cirque du Soleil lançait sa dernière création dans le Vieux-Port de Montréal hier. KOOZA ça s’appelle et, nous dit-on, on y revient aux sources du cirque avec moins d’emphase sur le théâtral. La performance humaine et le danger ! Cette manchette m’a propulsé un gros quart de siècle en arrière et je vous présente ce matin une véritable bête de cirque.

Il s’appelait Marcel Boisvert et dépassait à peine les 5 pieds en hauteur. Ça ne l’a pas empêché de prendre «le Grand Marcel» comme nom de scène. Son métier ? Funambule ou, comme le permet le Petit Robert (!), fil-de-fériste. Un métier plutôt original, vous en conviendrez.

J’ai connu le personnage au début des années 80, alors que j’assurais la gestion d’une petite troupe qui présentait des spectacles aux quatre coins de la province. Un hypnotiseur, un magicien, un clown et ... le Grand Marcel.

Marcel Boisvert était un grand malade du cirque. Toute sa vie, il a rêvé aux grandes tournées des cirques prestigieux sans jamais y parvenir. Il a donc dû se satisfaire des troupes locales, en y mettant toutefois tout son cœur et son immense passion.

Patenteux, il avait même ajouté à sa prestation un numéro où il circulait sur le fil de fer avec une moto sous laquelle pendait un trapèze. Ce numéro à deux, bien que spectaculaire, était beaucoup moins dangereux que la simple marche sur le fil, compte tenu que le « truc » résidait dans le poids du trapèze, nettement supérieur à celui de la moto et qui, finalement, servait de balancier.

Je me souviens d’une scène absolument hilarante survenue à Saint-Marguerite. Alors qu’un conducteur faisait avancer la moto, le Grand Marcel faisait des sparages sur le trapèze. Sauf que l’installation avait été faite au-dessus de l’eau près du pont de la municipalité.

Marcel était sur le très gros nerf parce que, voyez-vous, cet homme avait une sainte frousse de l’eau. Il préférait. et de loin, s’exécuter au-dessus du béton, même si cette option signifiait la mort presque assurée en cas de chute.

Alors vous imaginez cette première prestation au-dessus d’une portion du lac Masson: en raison d’une traction insuffisante du câble d’acier, le trapèze sous le fil est lentement descendu jusqu’au fil de l’eau où Marcel, pris de panique, s’aggrippait en criant de venir le sauver. La chose était carrément hallucinante.

Je me souviens également de cette ultime pratique avec son partenaire de la moto dans l’aréna de Saint-Jovite. La dernière pratique avant le premier show, donc avec l’habit de scène (pantalon blanc et chemise rouge vif). Une fuite d’huile du moteur avait sali outrageusement les fameux pantalons blancs du Grand Marcel. Une crise mémorable.

Et ce cadeau qu’il nous avait fait dans l’aréna de Fatima, aux Iles-de-la-Madeleine. Une fois la journée terminée et la foule disparue, devant le personnel et quelques amis des Iles, il nous avait présenté son numéro de funambule avec... les yeux bandés. Une première pour lui. Je peux vous assurer qu’en le suivant sous le fil (pour absorber une chute éventuelle), nous étions tous sur le qui-vive. Moments magiques.

La dernière fois que j’ai entendu parler de notre Grand Marcel, ce fut à la Une du Journal de Montréal, il y a une quinzaine d’années. Lors d’un spectacle en Abitibi, rendu à l’extrémité de son fil de fer, Marcel s’est tourné pour faire le trajet de retour. Ce faisant, sa longue perche a touché un transformateur d’Hydro, il a reçu la décharge électrique et est tombé sur le béton devant son public horrifié. Mort en spectacle...

Cette fois-là, le Grand Marcel n’a pas pu clamer : « The show must go on ». Je dois vous dire que ça m’a fait du bien de vous parler de ce bonhomme spécial et passionné.

mercredi 2 mai 2007

L'aura de Frédérick Back

On vient de lancer le site www.fredericback.com pour tous les fans de ce grand monsieur qui fut l'un des premiers à nous alerter pour le dékonkrissement de la planète.
Mon souvenir de Frédérick Back remonte à une dizaine d'années. Bossant dans cet Éco-quartier du Plateau, nous avions organisé une parade-manifestation printannière pour les écoles primaires du coin. Rassemblement général dans la cour de l'une des écoles.
Dignitaires présents et monsieur Back qui lui aussi dira son mot aux enfants. Trois ou quatre-cent jeunes turbulents qui écoute la mairesse, la directrice, mon boss et tutti quanti en placotant sous le soleil. Pas évident de discipliner la ribambelle.
Et soudain monsieur Back. Silence d'église ! Religieusement, les écoliers ont écouté l'homme leur parler de l'avenir de cette planète menacée avec des mots que les enfants buvaient littéralement. Conscientisation primaire. Nous étions sidérés par ce moment de grâce. Vraiment.

mardi 1 mai 2007

Méduser le Maire

On vient de célébrer le quarantième anniversaire de l’ouverture d’Expo 67, ce qui nous a valu un bref retour du Maire Bourque au petit écran, lui qui en avait été le grand jardinier.


Question de rire un peu, je me suis rappelé une courte histoire m’impliquant avec le monsieur en question. Allez que je vous raconte cette anecdote (tout ce qu’il y a de vrai) qui m’a permis de laisser le Maire Bourque quelque peu médusé.


La scène se déroule en 1998, alors que je bossais dans un groupe Éco-quartier du Plateau Mont-Royal. Nous sommes au printemps et une campagne électorale municipale bat son plein. Le Maire Bourque combat Jean Doré et Jacques Duchesneau, l’ancien chef de police, comme candidats à la mairie.


En traversant l’avenue Mont-Royal en diagonale pour arriver à mon poste de travail, j’aperçois le Maire Bourque qui s’y dirige allègrement avec une bonne dizaine d’accompagnateurs qui le suivent presque au pas de course.


Tout en m’approchant du Maire vêtu d’un habit vert, je lui lance « Monsieur Bourque! Monsieur Bourque! ». Me voyant approcher vers lui la main tendue, il s’arrête, me sourit et me tend sa main que je m’empresse de saisir. Et, en le regardant droit dans les yeux, je lui lance:


« Monsieur Bourque, dans la lumière du soleil, votre habit est extraordinaire!»


« Euh … merci… » m’a-t-il répondu, ne sachant trop comment interpréter ce compliment.


Et moi de l’introduire dans les bureaux d’Éco-quartier, sous les regards quelque peu inquiets de ses accompagnateurs. La visite fut courtoise et polie, mais je suis certain que le Maire n’a pas encore compris ma célèbre phrase. Moi non plus d’ailleurs …